Les collections
Les collections présentées dans cette exposition sont des séries d’images issues de l’inventaire et assemblées à nouveau par des personnalités invitées. Ces « collectionneurs » nous offrent ainsi leur point de vue singulier sur ces territoires. Ils deviennent pour un temps les commissaires d’une vaste exposition photographique qui rassemble ces terrains d’enquête en nous proposant de les parcourir avec eux.
Bertrand Folléa
Paysages de lisière
À propos de la collection
En écologie, la lisière au plein sens du terme constitue un véritable espace d’interface, qui garantit la transition douce entre deux milieux. C’est un écotone : espace de transition écologique entre deux écosystèmes, avec ses conditions de milieu propres, avec des espèces végétales et animales également propres.
En urbanisme, la lisière urbaine est l’espace d’interface entre « ville » et « nature économique », en charge de gérer la relation et les échanges entre les deux, relation fondatrice de paysage. Elle constitue la transition entre l’espace urbanisé ou à urbaniser et l’espace agricole, forestier ou « naturel ». La lisière urbaine peut se matérialiser de multiples façons et à toutes les échelles, depuis la vision métropolitaine d’une agglomération inscrite dans un espaces naturel, jusqu’à la clôture du jardin s’ouvrant sur un espace agricole.
Elle peut se constituer progressivement en étant programmée dans les opérations d’urbanisme, concrétisant la limite d’urbanisation par son épaisseur. Elle peut être spécifiquement aménagée pour cela, participant ainsi de l’organisation du territoire. La lisière prend alors le plus souvent la forme d’un espace planté, accessible et appropriable pour les habitants : manière pour la ville ou le quartier de se tourner vers l’espace agricole ou de nature, de reconnaître tout simplement son existence et sa valeur.
Or, souvent, les espaces de relation entre les zonages de l’urbanisme et de l’aménagement (zone urbaine, zone agricole, zone naturelle) forment les angles morts des politiques publiques, révélateurs de leur sectorisation : entre grands ensembles et massifs ; lotissements et espaces agricoles, naturels ou forestiers ; zones d’activités et campagne agricole ; villes ou villages et littoral, cours d’eau ou zones humides ; espaces de loisirs et nature ; etc. La lisière, non reconnue en tant que telle, s’amenuise, donnant lieu à des situations problématiques pour les usagers des limites urbaines : oubli des connexions vers les espaces de nature environnants dans les nouveaux quartiers, disparition des terres agricoles au profit d’une urbanisation mal contrôlée, accroissement des risques liés aux incendies par la confrontation directe entre habitat et forêt, etc.
Le Projet de Paysage métropolitain a identifié dans de nombreuses démarches en cours ces secteurs d’interfaces comme une thématique récurrente et polymorphe devant être mise au service des objectifs de (re)qualification, restauration, préservation et valorisation du territoire. La Métropole Aix-Marseille Provence a missionné dans ce sens l’Agence Folléa-Gautier pour réaliser un Plan de paysage visant à réinterpréter ces espaces de lisières, comme une véritable interface d’échanges et de diversités.
Bertrand Folléa
Bertrand Folléa est, avec Claire Gautier, cofondateur et cogérant de l’agence Folléa-Gautier paysagistes urbanistes, Grand Prix National du Paysage en 2016.
Depuis 1991, l’agence Folléa-Gautier conçoit et met en oeuvre des projets d’aménagement en France métropolitaine, en outremer et à l’international : jardins, espaces publics, écoquartiers, renouvellement urbain, infrastructures, sites culturels et touristiques, espaces naturels, … Elle réalise également des études et projets d’urbanisme, de paysage et d’aménagement du territoire aux échelles régionales, départementales, intercommunales et communales : plans d’urbanisme et de paysage, documents d’urbanisme, atlas de paysage, … L’agence Folléa-Gautier considère le paysage comme la spécialité de la non spécialité : tel que perçu et vécu par les populations, il concerne en effet l’ensemble des champs sectoriels de l’aménagement. L’approche sensible, qui met l’humain au centre, est toujours privilégiée par l’agence dans ses processus d’étude, de conception et de mise en oeuvre.
Bertrand Folléa partage son temps entre les projets de l’agence Folléa-Gautier et l’enseignement (Ecole nationale supérieure de la nature et du paysage de Blois/INSA CVL, Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles – Marseille). Il est également directeur de la chaire d’entreprise ‘Paysage et énergie’ à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles – Marseille depuis 2015.
Véronique Mure
Habiter à plusieurs peuples sur le même sol
À propos de la collection
Je fais impudemment mien ce titre d’un article du sociologue Antoine Hennion1 posant une question : Comment co-habiter, égaux et différents ?
C’est cette question que je voudrais prolonger ici. Comment habiter en arbre dans le monde des hommes ?
Les données scientifiques ne manquent pas. Nous le savons, les arbres ne vivent jamais seuls, ils ont besoin de faire société. Nous savons aussi, au moins inconsciemment, que nous sommes intimement liés aux arbres, et plus généralement au règne végétal. Nous, genre humain, ne poursuivrons pas le voyage sans eux, sans leur présence bienveillante et salvatrice. Dans l’antiquité déjà, le platane d’Orient (Platanus orientalis), père de notre platane hybride, était planté dans l’espace public. Pline l’ancien, au 1er siècle, en témoigne.
Mais qui ne s’étonnera à juste titre qu’on fasse venir d’un monde étranger un arbre, uniquement pour son ombrage ? (…) Cela se passait vers l’époque de la prise de Rome (an de Rome 364 – IVe siècle avant notre ère). Depuis, cet arbre est devenu dans une telle estime, qu’on le nourrit en l’arrosant de vin pur.2
Nous devons cependant prendre acte de la façon dont nous accueillons aujourd’hui le règne végétal dans la ville, et plus précisément dans les aménagements produits par nos sociétés carbonées, noyées dans le bitume. Nous avons perdu le lien, l’estime. Pour reprendre les mots de Baptiste Morizot, nous devons prendre acte de l’appauvrissement de la relation que nous tissons avec le monde vivant. (…) on « n’y voit rien », on n’y comprend pas grand-chose, et surtout, ça ne nous intéresse pas vraiment (…) ça n’a pas de place légitime dans le champ de l’attention collective, dans la fabrique du monde commun.3
- Hennion, A., Habiter à plusieurs peuples sur le même sol, Actes du colloque « Brassages planétaires, jardiner le monde avec Gilles Clément » Ed. Hermann, 2020.
- Pline l’ancien, Naturalis historia, 1er siècle.
- Morizot, B., Il faut politiser l’émerveillement. Itw par Nicolas Truong, Le Monde – 04 août 2020
Véronique Mure
Botaniste et ingénieur en agronomie tropicale, Véronique Mure défend depuis 30 ans la place des arbres dans les villes, les jardins et les paysages méditerranéens.
Une grande partie de son parcours professionnel s’est fait dans le domaine public où elle s’est attachée, entre autre, à préserver et valoriser les paysages qui font l’identité de ces territoires.
Elle exerce aujourd’hui une activité indépendante d’expertise et conseil en botanique. Crée en 2010, Botanique-Jardins-Paysage, basé à Nîmes, est spécialisé dans l’étude de la flore, en particulier méditerranéenne, et de ses liens avec les paysages d’un point de vue naturaliste, historique ou prospectif. Que ce soit dans ses missions d’analyse, de conseils ou d’interprétation Véronique Mure œuvre pour donner toute sa place au vivant dans les projets. C’est une conviction qu’elle aime partager et transmettre, qui l’a amené à publier plusieurs ouvrages et à enseigner la botanique à l’Ecole Nationale Supérieure du Paysage de Versailles site de Marseille, ainsi qu’à l’université du temps libre de Nîmes.
Zoé Hagel
Raconter d’autres histoires
À propos de la collection
La possibilité d’un monde commun exige de nous éloigner de ce que l’on considère comme évident et qui nous exonère trop facilement de nous interroger sur ce, celles et ceux qui se trouvent exclus par ces apparences d’incontestabilité et d’inéluctabilité. Les injustices embarquées écrasent en effet la pluralité de ce qui nous constitue en tant que vivants, de même qu’elles occultent la diversité de nos appartenances et interdépendances, réduisant ce faisant la diversité de nos possibles devenirs.
Il s’agit en ce sens de réapprendre à être sensible au fait qu’habiter « c’est toujours cohabiter » (Morizot) et de cesser par là-même de refuser aux « autres que soi », humains comme « non-humains », le statut d’habitant (Ferdinand, Morizot). Faire face à la mise en danger continuelle du vivant suppose donc de transformer le champ de nos attentions et nos manières de faire importer. Cela nécessite d’apprendre à déhiérarchiser pour laisser émerger de nouvelles questions et parvenir à ne plus séparer mais au contraire penser et rencontrer « des êtres toujours-déjà mélangés, attachés » (Hache 2011).
Nous avons dès lors besoin d’élargir nos facultés à écouter, regarder, mais aussi nous laisser toucher par nos milieux et les raconter. Les photographies exposées s’offrent ici comme des prises concrètes, véritables voies ouvertes sur des possibilités de lire autrement les présences qui à la fois nous accompagnent et nous constituent. Expériences sensibles de nos milieux, elles nous mettent en capacité d’autres récits, où l’autre n’est pas forcément celui ou celle voire même ce que l’on croit. Réinterrogeant nos modes d’habiter par ce qu’ils nous font concrètement, à travers ce qu’ils engendrent, mettent en relations et génèrent, ces œuvres redonnent de l’épaisseur à ce qui nous fait vivre. Dépliant nos communautés, elles organisent la possibilité de futures rencontres.
Ce sont dès lors notre pouvoir d’agir et nos conditions mêmes d’êtres vivants qu’elles intensifient.
Zoé Hagel
Zoé Hagel est Maître de Conférence à l’université d’Aix-Marseille. Son cheminement de l’écologie scientifique à l’urbanisme s’ancre dans la nécessité de déhiérarchiser nos regards sur l’existant et le désir de déplier nos manières de vivre et d’habiter. Faisant place aux dimensions sensibles et vécues, ses approches interrogent la fabrique urbaine au prisme de ce que les milieux urbains nous font concrètement, à travers ce mais aussi celles et ceux qu’ils mettent en relations.
Sylvain Prudhomme
Romans
À propos de la collection
J’ai voulu rassembler ici des photos qui avaient à mes yeux cette particularité : être à elle seule des romans. Photos-romans, comme il y a des romans-photos, à ceci près que ces images-là n’illustrent rien, ne montrent nulle action en cours, ne renferment nulle anecdote – surtout pas d’anecdote.
Simplement elles attendent. Hospitalières. Ouvertes. Actives.
Images en attente de fiction. Qui sitôt contemplées enclenchent l’imagination, appellent la fable. Ce n’est pas quelque chose qui est déjà là, sous nos yeux, dans le cadre. C’est quelque chose qui va se passer, dans une seconde, dans un instant. Et la photo déjà le sait.
Je pense à ces graines capables de rester des décennies sans germer dans le désert, jusqu’au jour où quelques gouttes de pluie les réveillent. Je pense au nom donné par les botanistes à cette faculté : la dormance. Images douées de dormance. Images-mondes, pleines, grosses de possibles, vibrantes d’événements à venir.
Comme si aux trois dimensions de l’espace s’en ajoutait une autre, sorte de profondeur insituable qui aussitôt m’arrête et m’absorbe : quelque chose d’une réserve, d’un suspens avant le surgissement. Un potentiel de fiction partout affleurant. Roman en puissance, sur le point d’éclore.
Sylvain Prudhomme
Biographie à venir.
Jean-Noël Consales
Agraire
À propos de la collection
Tous les manuels de géographie rurale l’affirment : les paysages agricoles méditerranéens ne peuvent s’envisager qu’au pluriel, au regard de leur grande diversité. En effet, en fonction des variations des caractéristiques physiques locales, mais aussi des différences d’interprétations que font les sociétés méditerranéennes de ces spécificités à travers le temps, les configurations spatiales liées à l’agriculture et à l’élevage changent fortement d’un territoire à l’autre, d’un finage à l’autre.
Quelle diversité agricole traduisent les paysages provençaux, bucco-rhodaniens ou métropolitains ? Par-delà les seuls héritages de la trilogie méditerranéenne (blé, vigne, olivier), se révèle toute la richesse de faciès cultivés qui se déclinent non seulement en raison de facteurs naturels (pente, sols, microclimats, etc.), mais encore en raison de facteurs humains (irrigation, savoir-faire, organisations sociales, techniques, etc.). Les terroirs, qui résultent de la lecture plus ou moins séculaire que font les hommes et les femmes de la petite portion de croûte terrestre qu’ils habitent, donnent ainsi à voir des organisations spatiales subtiles entre l’ager (l’espace cultivé), le saltus (l’espace non-cultivé dédié à l’élevage) et la silva (l’espace des bois et des forêts).
Ces paysages traduisent également quelques invariants agricoles typiquement méditerranéens, parmi lesquels figurent notamment l’irrigation qui répond à la sécheresse du climat, ou les liens étroits qu’entretiennent les économies agraires avec les villes.
Il ne s’agit pas, toutefois, de considérer ces paysages agricoles de manière figée, au seul prisme de leur épaisseur historique. Il faut, au contraire, les apprécier de façon dynamique, c’est-à-dire les envisager comme des structures spatiales en perpétuelle évolution. A cet égard, il convient de mettre en évidence les grandes causes de mutations paysagères, au premier rang desquelles se présente l’urbanisation massive que subissent les territoires méditerranéens. Se posent alors la question de l’avenir de leurs agricultures, dans un contexte d’urgence environnementale et écologique. Sans doute que les multiples appropriations citoyennes de l’agriculture qui s’inventent jusqu’au cœur des villes (agricultures urbaines) dessinent des pistes de réponses possibles, éminemment porteuses d’espoir.
Jean-Noël Consales
Jean Noël Consalès est docteur en géographie et aménagement du territoire depuis 2004. Il est l’auteur d’une thèse intitulée « les jardins familiaux dans l’arc méditerranéen : laboratoires territoriaux de l’agriculture urbaine ». Depuis 2005, il est maître de conférences en géographie, aménagement du territoire et urbanisme (Aix-Marseille Université/UMR TELEMMe). Ses travaux de recherches portent sur les relations ville/nature et sur la mobilisation de la nature dans les projets d’aménagement du territoire, d’urbanisme et de paysage, à différentes échelles territoriales. Ils se fondent sur quatre champs : les sciences du paysage, la planification et l’urbanisme paysagers, l’agriculture urbaine et le jardinisme.
Jean Noël Consalès est l’auteur d’une cinquantaine de publications sur ces sujets. Il a participé à de nombreux programmes de recherches sur la nature en ville (trame verte et bleue ; agriculture urbaine ; sols urbains). Il co-dirige le parcours de Master « Projet de Paysage, Aménagement et Urbanisme » de l’IUAR (AMU).
Les séries
Les photographies rassemblées par cet inventaire sont issues de travaux d’enquêtes réalisés depuis les années 1980 dans l’aire métropolitaine des Bouches-du-Rhône. Chaque série d’images est présentée par son auteur, renseignée par lui et accompagnée des informations et des documents qui permettent de comprendre la nature de l’enquête et le contexte de la commande. Les séries sont exposées ici les unes en regard des autres et dressent ainsi le portrait complexe et kaléidoscopique d’un territoire métropolitain.
Éric Bourret
No Limit
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2017-2020
- Commune•s : Méditerranée
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Éric Bourret
Éric Bourret
Né en 1964 à Paris, Éric Bourret vit et travaille dans le Sud de la France et en Himalaya. Son oeuvre d’« artiste marcheur », s’inscrit dans la lignée des Land Artists anglais et des photographes-arpenteurs de paysages. Depuis le début des années 1990, Il parcourt le monde à pied, traversant tout horizon à toute altitude, effectuant des prises de vues photographiques qu’il nomme « expérience de la marche, expérience du visible ». Dans ces images, Éric Bourret exprime les transformations sensorielles et physiques profondes que provoque la marche. L’expérience du trajet parcouru exacerbe la perception et la réceptivité au paysage. Au cours de ses marches, de quelques jours à plusieurs mois, selon un protocole conceptuel précis qui détermine le nombre et les espacements des prises de vue, l’artiste superpose différentes vues du même paysage sur un seul négatif. Ces séquences intensifient et accélèrent l’imperceptible mouvement des strates géologiques et fige l’éphémère temporalité de l’homme. L’accident, l’imprévu sont assumés dans ce concept de saisies photographiques aléatoires. Elles témoignent d’une expérience subjective, ainsi qu’il le confie lui-même : « Je suis constitué des paysages que je traverse et qui me traversent. Pour moi, l’image photographique est un réceptacle de formes, d’énergie et de sens. » Cet éphéméride photographique désintègre la structure de l’image initiale et crée une autre réalité mouvante, sensible. L’image, née de ce « feuilleté temporel », est vibrante, oscillante, presque animée. Des séries plus factuelles insèrent date, lieu, durée, distance parcourue et transmettent ainsi le rythme et l’espace de ce carnet de marche. Depuis 1990, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et acquisitions dans les musées et Centres d’art, en Europe, aux États-Unis et en Afrique, notamment the Finnish Museum of Photography à Helsinki ; the Museum of Contemporary Art of Tamaulipas au Mexique ; le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice ; le Musée Picasso à Antibes ; la Maison Européenne de la Photographie de Paris.En 2015-19, il a participé à plusieurs expositions : la 56e Biennale de Venise ; Joburg Contemporary African Art ; AKAA à Paris ; Start à la Saatchi Gallery de Londres ; Shenzhen Art Museum, Chine ; l’Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux ; Sapar Contemporary, New-York ; Xie Zilong Art Museum, Chine.
Atlas Métropolitain — Durand / Gendre / Llenas / Navarro
Monuments
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2012
- Commune•s : Aix-en-Provence, Berre-L'Étang, Fos-sur-Mer, Gardanne, Marseille, Martigues
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Durand / Gendre / Llenas / Navarro
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Brigitte Bauer
Euroméditerranée
À propos de la série
« Une commande publique carte blanche, pour témoigner d’un état intermédiaire dans la ville, pour en saisir les mutations engagées dans un secteur géographique précis, entre le rond-point de la porte d’Aix, la gare Saint-Charles et la zone portuaire. Mon choix s’est porté sur les places emblématiques à l’intérieur de ce périmètre donné, des endroits précis où se conjuguent passé et présent. Des rues et des places animées, afin de souligner la permanence de la vie pendant cette période précaire et fragile entre démolition et renouveau. » Extrait de la note d’intention, Brigitte Bauer.
« De facture plus documentaire que certains travaux antérieurs, cette série semble radicaliser l’apparente neutralité du point de vue. Brigitte Bauer-artiste s’y révèle toutefois à travers des choix qui participent d’une stratégie concertée : le format carré, le cadrage, la distance, la couleur, la luminosité, l’ouverture du diaphragme, tout concourt ici à créer les conditions d’une expérience visuelle qui ne soit pas une échappée dans la profondeur mais une circulation du regard à la surface de l’image. De la sorte, nous sommes invités à détailler, à scruter ce dont une perception in situ nous prive, c’est-à-dire à voir véritablement l’organisation formelle d’un quartier, faite de strates, d’ajouts, d’amputations, de raccords, de sutures, dans ce temps où l’ancien cède du terrain au nouveau. Ce travail photographique sur la métamorphose est elle-même une œuvre de transition. Confrontée à la complexité urbaine, Brigitte Bauer a pour la première fois recours à la forme triptyque. La série introduit l’idée du montage cinématographique, du champ / contre-champ, que l’artiste développera de façon plus explicite dans ses pièces vidéos ultérieures. » Texte de Christophe Berthoud.
- Année•s : 2002-2003
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Direction Générale des Affaires Culturelles de la Ville de Marseille, Établissement Public d’Aménagement Euroméditerranée, Ministère de la Culture et de la Communication
- © Brigitte Bauer / Adagp, Paris, 2020
Documentation :
Brigitte Bauer_Euroméditérrannée_Annexes_Inventaire (pdf)Brigitte Bauer
Née en Allemagne (Bavière), Brigitte Bauer vit et travaille à Arles. Après le développement d’une culture du paysage dans ses premières séries de photographies telles que Montagne Sainte-Victoire ou Ronds-Points, ses recherches s’orientent aujourd’hui davantage vers les territoires du quotidien, que ce soit dans l’espace urbain, rural ou familial ou encore à la lisière de son monde professionnel avec Vos Devenirs, un ensemble de portraits de ses anciens étudiants. Parmi ses principales publications, on trouve « Haus Hof Land » (éditions Analogues, 2017), « Aller aux Jardins » (Trans Photographic Press, 2012), « Fragments d’Intimité » (Images en Manœuvres, 2007), « Fugue » (Estuaire 2005), « D’Allemagne » (Images en Manœuvres 2003), « Montagne Sainte-Victoire » (Images en Manœuvres, 1999) et, plus récemment, les auto-éditions « Seoul Flowers and Trees, tribute to Lee Friedlander », 2018 et « akaBB – tribute to Roni Horn », 2019. Ses photographies ont fait l’objet de nombreuses expositions en France et à l’international et sont présentes dans des collections publiques et privées telles que le Fonds National d’Art Contemporain, la Bibliothèque Nationale de France, la Deutsche Bank, l’Union des Banques Suisses, le musée Carnavalet, le Centre de Photographie de l’Université de Salamanca…. Diplômée de l’École Nationale Supérieure de la Photographie d’Arles en 1990 et de l’Université Aix-Marseille en 1995, Brigitte Bauer enseigne la photographie à l’École Supérieure des Beaux-Arts de Nîmes.
Atlas Métropolitain — Doroftei / Pennisi
Le territoire du risque
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2014
- Commune•s : Martigues
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Doroftei / Pennisi
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Anne Loubet
Marseille les collines
À propos de la série
« Marseille est un ensemble de noyaux villageois reliés et contraints par le relief particulier de ce vaste territoire. Une ville de mer et de collines. Je suis particulièrement émue par les ouvrages d’art comme les ponts ou les aqueducs à la Eiffel qui jalonnent la France rurale. À Marseille ce n’est pas la prouesse ou la technique des ouvrages qui a retenu mon attention, mais cette ténacité de l’être humain à bâtir son habitat dans la nature si revêche soit elle. En sillonnant la ville à la recherche des résurgences de la roche, des pans de colline brute, je cale mes trajectoires à la topographie, aux collines qui font la particularité de Marseille. Cette approche documentaire du paysage urbain permet de souligner les différences d’habitat, les poches de respiration octroyée aux espaces naturels, la densité du bâti, selon les quartiers traversés. Cette déambulation s’opère sous des lumières tamisées et des heures choisies, cadrages à hauteur d’œil pour incarner ce parcours pédestre et inviter à une lecture sensible de la ville. » Anne Loubet
- Année•s : 2006-2020
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Anne Loubet / SAIF
Anne Loubet
« Auteure photographe, diplômée de l’École Nationale de la Photographie d’Arles, je travaille en commande pour la presse et le corporate. J’ai été associée à différents projets participatifs autour de l’image comme le projet JR – Belle de Mai produit par la Friche, ou dans le cadre d’ateliers d’éducation à l’image avec le CPM à Marseille. Dans mes travaux documentaires (photographies et films), je vais à la rencontre de l’autre, celui que je ne connais pas, les failles et les contradictions de l’espèce humaine me touchent et m’inspirent. Ma photographie s’inscrit dans un rapport frontal aux sujets, dans une empathie qui n’exclut pas l’humour. Je me questionne sur les liens de l’individu et du groupe, de l’intime et du collectif. C’est ce qui m’a amené à rencontrer les curistes de la station thermale de la série « Gréoux », les danseurs seniors de la série « Nouvelle Vague », ou les longe-côtiers de la série « Le Geste ». Se plonger dans la boue, mettre les mains dans la terre, danser dans l’herbe, marcher à contre courant, ma photographie relève ces désirs de vie, ces résistances et cet élan qui nous exhorte à sortir de l’isolement. Comment occuper nos territoires et s’y mouvoir ? Quelle place les hommes se sont ils octroyés dans la ville ? Comment chacun s’approprie les espaces communs de la ville ? Les deux séries qui s’inscrivent dans l’inventaire : Marseille les collines et Les Jardins Ouvriers portent ces questionnements. Marseille est une ville de collines, au relief marqué et dans lesquels la roche surgit souvent pour nous rappeler la place du vivant, du sauvage. Tout comme les parcelles nourricières sont une alternative à l’usage bétonné du territoire si décrié à Marseille. Mes images sont une invitation à percevoir ces résistances, ces pieds de nez à la réduction de notre espace commun. » Anne Loubet
Olivier Monge
Marseille, topologie d’un péril imminent
À propos de la série
« Après l’effondrement des immeubles de la rue d’Aubagne le 5 novembre 2018 à Marseille, il m’a semblé nécessaire de me pencher, à froid, sur l’état du parc immobilier de la ville afin de comprendre les mécanismes qui ont menés à cette catastrophe, en décrire aussi l’impact humain. L’idée principale est de produire une mémoire, un état des lieux, un témoignage durable, une démarche artistique et patrimoniale exploitable et analysable dans le temps. La liste des arrêtés de péril imminent délivrés par la mairie m’a servi de base pour construire un inventaire des bâtiments évacués qui constitue un corpus de plus de 200 immeubles et 2100 personnes déplacées à ce jour. C’est aussi le portrait d’une ville abîmée, pas seulement autour de la rue d’Aubagne. Ce corpus est un patrimoine bâtit remarquable dans le sens où il est la résultante de l’histoire politique et sociale de la ville de Marseille. Ainsi cet ensemble de bâtiments est traité à la manière d’un cyanotype altéré faisant ainsi écho à un patrimoine ancien et dégradé. Le point de départ de ce projet est encré dans l’histoire de la photographie. En 1851, la Commission aux Monuments Historiques commande à cinq photographes une série d’images documentant les bâtiments endommagés par la révolution française, c’est la Mission Héliographique. Le but est alors de produire des dossiers documentaires visant à la restauration de ces bâtiments. La photographie servant à la fois de preuve et de document fait l’inventaire des biens à restaurer. De la même manière, ma collection d’immeubles et de personnes constitue un corpus sujet à la restauration. Cette démarche utilise deux caractéristiques apparues dès la naissance de la photographie, une croyance et un fait, la preuve et la mémoire. » Olivier Monge
- Année•s : 2018-2019
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Olivier Monge
Olivier Monge
« Membre de l’agence MYOP, directeur Artistique de Fermé Le Lundi, mon travail s’articule autour de la notion de territoire, de patrimoine et de mémoire. Mon médium, la photographie, me permet de mettre en perspective les lieux et leur histoire au travers d’enjeux contemporains. Je parcours et enregistre des espaces géographiques où mon regard s’exprime en s’appuyant toujours au préalable sur des recherches, des études sur l’histoire, l’architecture ou la sociologie. J’ai besoin de comprendre avant de ressentir et retranscrire. Ensuite vient le temps de « l’expérience du paysage », celui de « l’investissement physique », puis enfin arrive le temps de la prise de vue. Je ne cherche pas un instant décisif, je travaille dans une durée déterminante. Celle du temps de pose, qui efface l’anecdote et scénarise le propos abordé : la fabrique réelle et imaginaire d’un lieu. Je ressens ainsi le besoin de collectionner, de décrypter et de décrire les lieux. Je témoigne également dans un souci de pérennité et je forme patiemment l’inventaire de mon regard. » Olivier Monge
Atlas Métropolitain — Alayo / Gauberti
Zones d’activités
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2013
- Commune•s : Marseille, Plan-de-Campagne, Vitrolles
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Alayo / Gauberti
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Sabine Massenet
Pentagone
À propos de la série
« En 2012, au cours d’ une promenade de reconnaissance pour la préparation du GR13 avec PCPI, je découvre la petite ville de Port-de-Bouc. La passe, le canal d’Arles à Bouc, l’ambiance du café où nous nous arrêtons me séduisent immédiatement. Je décide d’y retourner et Christophe Galatry avec son association PCPI me propose une résidence en lien avec le Centre d’art Fernand Léger. L’idée est de réaliser une vidéo, sur les habitants et le lien qu’ils entretiennent avec leur ville. Je suis hébergée au Centre d’art pendant quinze jours. Je prends très vite conscience qu’il me faudrait plus d’une année de travail pour réaliser un film : je ne peux effleurer ce lieu, n’en donner qu’un aperçu rapide. Je décide de réaliser des photos et des enregistrements que je présenterai ensemble en installation, les retranscriptions du matériel sonore constituant une sorte de photographie de la parole dans l’exposition. Je fais de multiples rencontres au cours de mes déambulations à pied dans la ville et décide de focaliser mon attention sur quelques « personnages » qui constituent la mémoire vivante de la ville. Port-de-Bouc est une ville « moderne » et ceux qui l’ont vu naître vont disparaître. Michel, Denys, Mohammed, Esteban, Régine, Michel, Daniel… vont me guider dans cette découverte. Je prends conscience au cours de mes promenades de l’extraordinaire complexité structurelle de la ville modelée par l’industrie. C’est elle qui a dessiné, creusé les espaces vierges, pour ouvrir de grandes artères (route, canal, voies de chemins de fer), construire une jetée, des usines aujourd’hui disparues. Dans les espaces intermédiaires laissés vacants, se sont installées, par vagues successives des populations étrangères : grecques, maltaises, espagnoles, italiennes, gitanes, arméniennes, nord-africaines, vietnamiennes. Les nouveaux arrivants, embauchés dans les usines chimiques et au chantier naval, occupent dans un premier temps des baraquements qui seront remplacés petit à petit par des immeubles ou maisons en dur. Ils vont former la très jeune et métissée population de Port-de-Bouc. Dans ce patchwork de quartiers très hétéroclites, affleurent les traces de cultures diverses qui s’expriment dans l’habitat avec naïveté, discrétion, parfois humour. La série photographique que j’ai construite tente de retracer cette histoire. Je juxtapose dans certains clichés mes photographies avec des images du passé que je découvre chez Esteban, collectionneur de cartes postales anciennes et qui a recueilli et classé la totalité des clichés et négatifs du photographe de la ville disparu dans les années 70. Des fragments des entretiens retranscrits et tirés sur papiers photo sont présentés sur des cartels sous les images. Ils soulignent avec humour, parfois gravité des événements ou anecdotes vécues par ceux dont j’ai parfois photographié les lieux de vie souvent situés sur des lieux symboliques de la ville.Trois des protagonistes, pour certains aux très fortes personnalités et très engagés politiquement (on appelait autrefois Port-de-Bouc le Petit Moscou), sont aujourd’hui disparus. Je leur dédie ce travail. » Sabine Massenet
- Année•s : 2014
- Commune•s : Port-de-Bouc
- Commanditaire•s : Centre d'Arts Plastiques Fernand Léger, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur
- © Sabine Massenet
Documentation :
Sabine Massenet_Pentagone_Annexes_Inventaire (pdf)Sabine Massenet
Sabine Massenet est vidéaste. Elle vit et travaille à Paris. En 1997, après avoir travaillé différents médiums (terre, plâtre, photo) pour créer des installations auxquelles elle associait parfois des éléments narratifs, Sabine Massenet décide de se consacrer uniquement à la vidéo. Elle explore le portrait avec une ouverture sur le langage et sur la résonance des images dans la mémoire collective ou privée. Elle pratique également le recyclage d’images télévisuelles ou de cinéma, qu’elle remonte en se jouant des codes visuels propres à ces deux médiums. Elle obtient la bourse d’aide à l’art numérique de la SCAM 2003 pour 361° de bonheur, co-édition Incidences / Vidéochroniques. Elle crée aussi des vidéos de commande : pour le théâtre, pour la Maison Rimbaud à Charleville Mézières en 2005, pour la série « Image d’une œuvre » de l’IRCAM en 2019. Ses vidéos sont présentées régulièrement dans des festivals français et étrangers, centres d’art, musées. Des séances monographiques lui ont été consacrées en 2004 à la Cinémathèque Française, en 2005 au festival Némo et au Jeu de Paume, en 2009 au festival des Scénaristes à Bourges. Sa vidéo « Transports amoureux » est éditée dans le n°1 de la collection TALENTS. Elle réalise des séries photographiques tirées d’images de ses vidéos (« Tango », « Un peu plus loin le paradis », « Brûler la mer », « Fire », « J’entends rien »), ou des images réalisées sur le terrain (« Pentagone », « Lire la ville » et tout récemment « Covimmersive »). « Je ne me souviens plus », « Transport amoureux », « Last dance » et « Image trouvée » ont été acquises par le Fond d’Art Contemporain du Conseil Général de Seine-Saint-Denis. Le prix de l’œuvre d’art numérique de la SCAM lui est décerné en 2013, pour l’installation « Image trouvée ». « I am a seaman », film réalisé en 2016, a obtenu la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM et le soutien du G.R.E.C. Professeur d’arts visuels de la Ville de Paris, elle a enseigné auprès d’enfants dans des écoles élémentaires puis a travaillé dans les services éducatifs du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée Zadkine et Bourdelle. Elle anime des ateliers vidéos pour Le Bal, la Terrasse, l’école du paysage de Blois…Elle crée en 2002 avec Christian et Véronique Barani l’association de diffusion de vidéos d’artistes est-ce une bonne nouvelle à laquelle elle participe jusqu’en 2007. Ses vidéos sont distribuées par Heure Exquise.
Christophe Galatry
Euroméditerranée
À propos de la série
Un inventaire des chantiers en cours dans la zone Euroméditerranée entre janvier 2006 et décembre 2007. Chaque chantier était photographié une à deux fois de suite suivant un calendrier répartit sur chacun des 12 mois de l’année. Chaque un à deux tirages étaient réalisé.
- Année•s : 2006-2007
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Établissement Public d’Aménagement Euroméditerranée
- © Christophe Galatry / ADAGP Paris, 2020
Documentation :
Christophe Galatry_Euroméditérrannée_Annexes_Inventaire (pdf)Christophe Galatry
« Une approche sur la représentation photographique de territoires et la notion de paysages dans et autour de Marseille. Cette interprétation couvre différents spectres d’échelles, du plus intime et microscopique des points de vues au plus large et partagé par le plus grand nombre comme la représentation d’images satellites. A travers des lieux parfois très localisés, je questionne l’image photographique dans différentes situations spatiales, les matières et objets composants ces espaces ainsi que le statut de ceux-ci et leur forclusion par des barrières visuelles : le délaissé, l’oublie, l’abandon, mais aussi contraintes : oubli/révélation, semblable/différent, passage/infranchissement. » Christophe Galatry
Stéphanie Lacombe
Notre-Dame des Marins
À propos de la série
Stéphanie Lacombe nous emmène dans l’intimité familiale des habitants de Notre-Dame des Marins, une cité HLM, construite tout en béton dans les années 1970 en périphérie de Martigues, mais néanmoins bien située au milieu de la nature et surplombant la ville telle un oppidum. L’architecte de l’époque s’étant inspiré de la Cité Radieuse du Corbusier, il se dit que c’est une réplique ratée. Les appartements sont identiques d’un étage à l’autre, d’une porte à l’autre. Mais les habitants n’ont pas la même histoire. La photographe a placé son appareil photo au même endroit dans chaque appartement. Ainsi photographiés, les appartements de par leur aménagement, révèlent l’identité des habitants.
- Année•s : 2013
- Commune•s : Martigues
- Commanditaire•s : Bouches-du-Rhône Tourisme
- © Stéphanie Lacombe / SAIF
Stéphanie Lacombe
Stéphanie Lacombe est née en 1976 à Figeac, dans le Lot. Elle est diplômée de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts décoratifs de Paris (ENSAD). Ses travaux documentaires sont exposés en France, en Argentine, en Finlande, à Hong Kong et ont été publiés par de nombreux magazines et quotidiens, parmi lesquels la Revue XXI, l’Obs, Courrier International, Le Monde. Elle transmet son expérience de femme photographe à l’occasion de workshops menés auprès d’institutions publiques et privées : la Fondation Cartier, les Ateliers du Carrousel, le pôle photographique Diaphane, La maison Robert Doisneau, les Rencontres d’Arles. Elle est lauréate du Prix l’Obs (2020), de la Fondation Lagardère (2006), et a reçu le Grand Prix de la photographie documentaire et sociale de Sarcelles (2008), ainsi que le Prix Niepce (2009). En 2001, Sebastião Salgado lui remettait le prix spécial du jury Agfa.
Atlas Métropolitain — Buti / Dubail / Laurent
Lotissements
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2015
- Commune•s : Aix-en-Provence, Calas, Istres, Marignane, Plan-de-Campagne, Vitrolles
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Buti / Dubail / Laurent
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Sylvain Duffard
La forêt habitée, paysages de la Sainte-Baume
À propos de la série
« Les forêts, à l’image de la grande majorité des espaces naturels terrestres, ont été progressivement occupées et modelées par l’homme au cours des siècles. L’histoire de la forêt est ainsi indissociable de ses rapports avec l’homme. Après avoir au Moyen Âge projeté sur la forêt nombre de peurs et de croyances, l’homme l’a peu à peu reconsidérée puis investie pour alternativement la jardiner, l’exploiter ou la préserver. Entre approche utilitariste et élan contemplatif ou spirituel, l’homme s’efforce désormais de trouver un juste et durable équilibre entre les divers usages qu’il fait du milieu forestier et de ses ressources. Que vient faire aujourd’hui l’Homme en forêt ? Que représente l’espace forestier pour celles et ceux qui le fréquentent ? Ceux-ci s’aventurent-ils au cœur des massifs, privilégient-ils les espaces aménagés ou ceux situés en lisière ? Comment cohabitent les personnes qui résident sur ces territoires avec celles, de passage, qui viennent y pratiquer leurs loisirs et s’y ressourcer ? Ce sont quelques-unes des questions qui ont animé mon travail photographique sur le paysage forestier français.
Me rendant successivement sur dix-sept forêts domaniales, dans le cadre d’une commande photographique que l’Office National des Forêts m’a confiée entre 2009 et 2010, j’ai confronté mon regard à des territoires forestiers vivants, complexes et contrastés. J’ai observé la manière dont travailleurs, résidents ou vacanciers prennent place dans ces paysages. J’ai simultanément porté mon attention sur les marques – superficielles ou profondes – témoignant de l’action de l’homme sur la nature : celles aisément identifiables dans le paysage tels que barrières, pistes et cheminements, mais aussi celles, souvent plus ténues, lisibles dans la structure même des boisements.
La présente sélection est consacrée à la forêt domaniale de la Sainte-Baume et à ses abords. »
Sylvain Duffard
- Année•s : 2009-2010
- Commune•s : Forêt domaniale de la Sainte-Baume
- Commanditaire•s : Office National des Forêts
- © Sylvain Duffard / Office National des Forêts
Sylvain Duffard
Né en 1975, Sylvain Duffard est photographe indépendant. Il vit et travaille à Vitry-sur-Seine (Val-de-Marne). Diplômé de l’Institut de Géographie Alpine (IGA), Université Joseph Fournier de Grenoble en 1999, c’est en autodidacte que Sylvain Duffard développe sa pratique photographique. Se confrontant à la commande dès 2006, il développe un travail portant sur le paysage quotidien, démarche rapidement sous-tendue par l’émergence de questionnements relatifs à ses modes de fabrication. Il fait ensuite l’expérience de la commande publique dans le cadre de missions photographiques consacrées à l’observation du paysage ; commandes inscrites dans le sillage de missions photographiques historiques telle que celle que la DATAR engagea au début des années 1980. Ces expériences constituent pour lui un espace d’apprentissage privilégié et le lieu d’une expérimentation riche et personnelle du paysage. De 2008 à 2010, il répond à une commande de l’Office National des Forêts ; commande qui donnera naissance à sa série « La forêt habitée ». Il réalisera ensuite successivement les séries chronophotographiques de trois Observatoires photographiques des paysages, à l’échelle du Parc Naturel Régional des Alpilles, puis du département de Haute-Savoie et enfin de l’Archipel Guadeloupe. De 2017 à 2018, l’Atelier des Places du Grand Paris lui confie une commande de paysage relative aux sites jouxtant certaines des futures gares du Grand Paris Express.
Jean-Christophe Béchet
Marseille, ville natale
À propos de la série
« Marseille appartient à qui vient du large », Blaise Cendrars.
« J’ai habité Marseille jusqu’à l’âge de 21 ans. Depuis 1985, je vis « ailleurs ». Mais je reste un « marseillais ». A chaque retour dans ma ville natale, je fais le même trajet, attiré, aimanté, par le bord de mer. Je marche de la Joliette au Prado, de la Pointe Rouge à Callelongue. Et je photographie… Je suis au milieu de nulle part et pourtant je suis encore dans le huitième arrondissement d’une cité qui s’étire au delà du raisonnable… Si j’aime autant les grandes métropoles, les voyages lointains et les montagnes inhospitalières, c’est sans doute à Marseille que je le dois. La ville, le dépaysement, la pierre. L’urbain, l’ailleurs, le minéral. Les trois fondements de mon parcours photographique viennent de Marseille. Ils en sont aussi la matrice, les racines. Je n’ai compris cela que récemment, quand j’ai commencé à travailler sur ce livre. La lecture de Blaise Cendrars, dans « l’Homme foudroyé », m’a aidé. J’avais trouvé un guide « étranger » et décédé dans ma « ville natale »… Je devais faire le point, voir si mes images « marseillaises », souvent intimes et personnelles, livraient quelques vérités sur une ville insaisissable. Car Marseille, chaque habitant le sait, n’est pas une « vraie » ville. C’est un ensemble de villages, une suite de petites entités. C’est un sujet impossible pour un photographe. Marseille s’échappe de tous les côtés. Ici c’est le son, pas seulement l’accent, mais les paroles, le bruit, le soleil, le vent, qui créent l’unité de la ville…Aujourd’hui, trop de clichés sont associés à la ville ; on ne sait plus quand on est dans le « vrai », dans le « réel », dans une « fiction »… Avec Marseille, on navigue à vue et on sait que de toute façon, on ratera sa cible. Alors, tant pis allons-y, jetons nous à l’eau… Oui, Marseille est d’abord pour moi la ville de mon enfance, de mes souvenirs, de mes premières photos et de mes premières amours, oui c’est une ville sensuelle et distante, chaleureuse et froide, excessive et cachée, inquiétante et débonnaire, vulgaire et enthousiasmante… Ici on parle trop… trop fort, trop vite, trop longtemps et Marseille a surtout besoin qu’on la laisse tranquille et qu’on écoute le vent, la mer et les mouettes du Frioul… » Jean-Christophe Béchet
- Année•s : 2013
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Jean-Christophe Béchet / SAIF
Documentation :
()Jean-Christophe Béchet
Né en 1964 à Marseille, Jean-Christophe Béchet vit et travaille depuis 1990 à Paris. Mêlant noir et blanc et couleur, argentique et numérique, 24×36 et moyen format, polaroids et « accidents » photographiques, Jean-Christophe Béchet cherche pour chaque projet le « bon outil », celui qui lui permettra de faire dialoguer de façon pertinente une interprétation du réel et une matière photographique. Son travail photographique se développe dans deux directions qui se croisent et se répondent en permanence. Ainsi d’un côté son approche du réel le rend proche d’une forme de « documentaire poétique » avec un intérêt permanent pour la « photo de rue » et les architectures urbaines. Il parle alors de ses photographies comme de PAYSAGES HABITÉS. En parallèle, il développe depuis plus de quinze ans, une recherche sur la matière photographique et la spécificité du médium, en argentique comme en numérique. Depuis 20 ans, ce double regard sur le monde se construit livre par livre, l’espace de la page imprimée étant son terrain d’expression « naturel ». Il est ainsi l’auteur de plus de 20 livres monographiques. Ses photographies sont aussi présentes dans plusieurs collections privées et publiques et elles ont été montrées dans plus de soixante expositions, notamment aux Rencontres d’Arles 2006 (série « Politiques Urbaines ») et 2012 (série « Accidents ») et aux Mois de la Photo à Paris, en 2006, 2008 et 2017.
Fabrice Ney
Soude
À propos de la série
« Soude est un travail à l’origine proposé par l’auteur à l’EPAREB à la suite d’un rendez-vous avec Messieurs Ecochard et Demouchy, intéressés une sensibilisation des habitants à l’histoire industrielle du territoire. Il a été financé par l’EPAREB, La ville de Fos-sur-Mer et la ville de Marseille. Ce travail, réalisée entre 1988 et 1993, est associée à la création de l’association SITe (Sud, Image, Territoire), dont l’objet associait la recherche et la création sur l’image des lieux et du territoire à la sensibilisation sur les enjeux de leur représentation. Les marges en déprise industrielle du territoire sont abordées à travers la question du paysage en photographie et de l’exploration de ses déclinaisons possibles. « Soude » propose la lecture photographique d’une strate historique commune aux paysages d’un territoire donné. Ce projet, réalisé entre 1988 et 1993, est l’étude photographique des vestiges, datant du XIXème siècle, des débuts de l’industrie chimique lourde dans les Bouches-du-Rhône. Sa réalisation a demandé une connaissance approfondie de cette histoire par la lecture des ouvrages alors disponibles sur le sujet, mais surtout par une consultation des archives municipales, départementales et nationales ainsi que des fonds spéciaux de la bibliothèque municipale de Marseille et de la CCIM. En effet, mon projet n’était pas de photographier quelques ruines pittoresques, ou illustratives de cette histoire. Je devais acquérir la capacité de comprendre ce que je photographiais. Je ne documentais pas cette histoire, j’actualisais ses traces en en livrant des interprétations photographiques. Au-delà de son aspect documentaire indéniable, cet ensemble d’images questionne à travers la visibilité de ses vestiges, l’histoire industrielle du territoire. Ce questionnement s’effectue sous des angles croisés, en déclinant différentes approches du paysage. Les prises de vue explorent les distances possibles aux motifs. Elles interprètent, d’abord, en plan large, l’organisation de l’espace, les configurations possibles de mises en valeur des rapports entre ses éléments constitutifs. Puis se rapprochant à mi-distance, elles affinent la vision par le choix d’objets dominants rythmant graphiquement des séries. Enfin, le regard devient insistant sur les textures et leurs occurrences. La lecture des séries échappe à une linéarité attendue par l’organisation formelle du plan de leur présentation. Ainsi, ce qui caractérise ce projet photographique, ce n’est pas tant l’exigence d’un point de vue qui se transposerait de lieu en lieu, mais plutôt le choix esthétique d’une vision multimodale. La proposition ici était de rendre perceptible la stratification du paysage en ramenant à la surface de l’image sa réalité horizontale. En effet, une strate paysagère ne s’inscrit pas dans une profondeur physique ou géologique, mais se présente plutôt comme une rémanence visible de l’action humaine qui a délaissé ou déplacé l’usage territorialisé d’un espace. Le projet présentait une forme de méditation sur la mémoire, l’oubli et le devenir, par des assemblages muraux modifiables. La plupart de ces vestiges se trouvent à l’écart des grandes implantations industrielles actuelles (celles-ci ont recouvert les précédentes) qui marquent ces paysages. Dans la continuité de mes travaux précédents, ce regard déplacé sur l’industrie interroge aussi son actualité et son devenir. Un manuscrit d’une quarantaine de pages fut rédigé sur cette histoire. Consigner les éléments du processus de réalisation intègre la perspective d’un projet global : inscrire mon travail dans une esthétique réflexive et compréhensive de la représentation des lieux et du territoire. Ces traces vont nécessairement disparaître. Une des spécificités de ma photographie est de constituer un document proposant la compréhension des modalités de sa construction. » Fabrice Ney
- Année•s : 1988-1994
- Commune•s : Callelongue, Étang de Berre, Fos-sur-Mer, Montredon, Plan d'Arenc, Rassuen, Saint-Blaise, Septèmes-les-Vallons
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Fabrice Ney
Documentation :
Fabrice Ney_Soude_Annexes_Inventaire (pdf)Fabrice Ney
Fabrice Ney est né en 1953, à Bizerte. Ses premiers travaux photographiques datent de la fin des années 1970, associés à ses études universitaires à l’EHESS: « Fos-sur-Mer » (1979), « La Seyne-sur-Mer » (1980-83), « Zup n°1 » (1981-83). Sa recherche se développe ensuite autour de la question de la représentation des lieux et du territoire: « Cap Sicié » (1984), « Km 296 » (1986). En 1989, il crée à Marseille l’association SITe (Sud, Image, Territoire), un collectif de photographes porteurs de propositions autour du thème de l’environnement et des enjeux de ses représentations photographiques (« Soude » (1993), « Quarantaine » (1993), « Résurgence », (1994), « Origine(s) », (1998)). En 1998, Il arrête son travail photographique qu’il reprend en 2013 (« Tentatives d’effleurements » (2014), « Abords et limites » (2015), « De Rerum Natura », (2018)) et revisite ses archives, après en avoir effectué des enregistrements numériques. Il regroupe l’ensemble de son œuvre sous le titre « Un regard sans personne ». Son travail photographique se caractérise par le choix de ses thèmes et la manière de les traiter: une unité territoriale à un moment choisi de son histoire saisie dans les détails révélateurs de ses enjeux. Privilégiant l’accumulation sérielle qui puise sa cohérence dans un cadrage rapproché des éléments constitutifs de l’environnement immédiat, l’accrochage au mur se présente sous des formes permettant des interprétations ouvertes, et pouvant s’articuler avec d’autres matériaux (scientifiques, sonores, poétiques…).
Pascal Grimaud
Le temps présent
À propos de la série
Travail personnel ou de commande, sujet, description du processus d’enquête photographique, évolution du travail au cours de sa réalisation.
- Année•s : 2013-2016
- Commune•s : Boulbon, Charleval, Eygalières, Puyloubier
- Commanditaire•s : Conseil Général des Bouches-du-Rhône
- © Pascal Grimaud
Pascal Grimaud
Photographe, Pascal Grimaud vit et travaille dans le sud de la France. Il se consacre à des projets d’auteur au long cours.
Son travail donne lieu à diverses publications et expositions en France et à l’étranger. En 2004, il publie « Le bateau ivre, histoires en terre malgache » chez Images en Manœuvres, suivi en 2006 de « Filles de lune – de l’archipel des Comores à Marseille », et de « Maiden Africa » en 2009.
Dans le cadre d’une commande du Conseil Départemental des Bouches-du-Rhône, il réalise de 2013 à 2016 un projet sur son village natal dans les Alpilles. Deux ouvrages rendront compte de ce travail : « Cahier 2013/2015 » et « Le temps présent » aux éditions Filigranes. Il retourne régulièrement à Madagascar, île qui ne cesse de questionner sa pratique photographique; et 10 ans après la sortie de « Filles de lune », il initie un nouveau projet dans l’archipel des Comores et sur l’île de Mayotte.
Iris Winckler
Sud
À propos de la série
« J’ai réalisé cette série après m’être installée à Arles pour mes études, en 2014. C’est l’époque à laquelle j’ai découvert Marseille, lieu que je connaissais pas, et que je ne m’étais même jamais imaginé. Ces images sont le fruit de longues marches solitaires au hasard des rues, entre 2015 et 2016. J’ai été frappée par la lumière du sud, qui est comme un voile blanc, ainsi que les couleurs, les textures et les détails urbains d’une ville encore « dans son jus », par endroits délabrée, ailleurs sublime et cossue – partout bordélique. J’ai travaillé avec un tout petit appareil photo argentique afin d’être très mobile. Le rendu modeste des images correspond à mes sensations du moment. On aurait dit que la ville des années 1970 cohabitait avec les quatre décennies suivantes. Impossible pour moi de dépouiller Marseille de son charme, qui provient justement de ce dépouillement sans pareil, de ce feuilleté d’époques qui refusent de partir. » Iris Winckler
- Année•s : 2015-2016
- Commune•s : Arles, Marseille, Saintes-Maries-de-la-Mer
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Iris Winckler
Iris Winckler
« Née en 1990, je vis et travaille entre Marseille et Paris. Je suis diplômée des Arts Décoratifs de Strasbourg en graphisme, ainsi que de l’Ecole nationale supérieure de la photographie d’Arles. Depuis 2017, je partage mon activité entre ma pratique personnelle, la photographie d’architecture et autres commandes. En parallèle, j’ai travaillé en tant que guide pour les Rencontres d’Arles ou encore l’exposition « Picasso, voyages imaginaire » (Vieille Charité/Mucem), et comme commissaire de trois expositions de photographie à Avignon, Arles puis Marseille pour le compte de la Région PACA. » Iris Winckler
David Giancatarina
Agglopole Provence
À propos de la série
À l’aube du XXI siècle, ni à Aix ni à Arles, ni à Marseille ni à Avignon, entre la Durance et la mer de Berre, 515 km2, 17 communes et 127 000 habitants se découvrent dans une gouvernance nouvelle, partagée et balbutiante : la Communauté de Commune Agglopôle Provence.
Entre juin et septembre 2003, le photographe David Giancatarina partit en mission à la demande du conseil d’architecture, d’urbanisme et de l’environnement des Bouches-du-Rhône (CAUE13), en quête d’une identité paysagère, d’un patrimoine commun, aussi fugace que prégnant, une résilience du territoire.
De cette pérégrination automobile, avec son 6×6 Hasselblad, ses objectifs de 60, 80 et 100 mm, le photographe impressionna quelques 5000 vues sur films négatifs couleurs Kodak Portra.
10 ans plus tard, alors que la photographie numérique, Internet, les réseaux nous inondent tous d’un flots continu et homogène d’images géo-référencées, datées, taguées, « likées », dupliquées à l’infini, le CAUE13 a jugé nécessaire de faire exister ce travail non pas en le figeant dans une taxinomie mais en renforçant sa démarche impressionniste.
L’aventure iconique est alors complétée par le déplacement littéral du poète Arno Calleja.
Son texte, sans majuscule ni ponctuation, en 127 chapitres indépendants des 127 clichés finalement retenus participe à la constitution d’un point de vue, plus intuitif que scientifique, plus porteur de sens que d’exhaustivité. Un Flux pour porter et transporter dialogues et débats.Aujourd’hui, ce travail espère toujours trouver l’opportunité d’être publié. En attendant, il participe à cet « état des lieux du paysage dans la photographie » et témoigne ainsi de l’attachement du CAUE13 à l’apport des auteurs pour la compréhension de nos paysages.
Nicolas de Barbarin, CAUE 13.
- Année•s : 2003
- Commune•s : Alleins, Aurons, Berre-L'Étang, Charleval, Eyguières, La Barben, La Fare-les-Oliviers, Lamanon, Lançon-Provence, Mallemort, Pélissanne, Rognac, Saint-Chamas, Salon-de-Provence, Sénas, Velaux, Vernègues
- Commanditaire•s : CAUE 13
- © David Giancatarina / SAIF
Documentation :
David Giancatarina_Agglopole Provence_Annexes_Inventaire (pdf)David Giancatarina
Né le 16 décembre 1971 en Avignon, je suis venu m’installer à Marseille pour mes études aux Beaux-Arts de Marseille, j’ai complété ma formation par une année à l’école polytechnique d’art de Bristol en Angleterre. Mon DNSEP en poche, j’ai poursuivi ma pratique photographique conceptuelle. En parallèle, j’ai porté mon regard sur la ville avec mon projet Paysages Urbains : une étude photographique sur le territoire des villes à travers le monde. Ces images proposaient une relecture de l’évolution contemporaine de nos cités et espaces publics. La ville, véritable réservoir de couleurs, où viennent se juxtaposer masses de béton, aplats de bitume, parois minérales et éléments végétaux, était appréhendée comme une scène en mutation. Il s’agissait de saisir le visage aléatoire de la ville, résultat d’innombrables années d’évolutions et de cohabitations. Ce travail a été montré dans diverses expositions en France et en Inde. Paradoxe de cette époque, alors que mon travail personnel se portait sur tous ces petits détails qui font la ville et qui échappent aux architectes; ces derniers sont venus vers moi pour me demander de photographier leurs créations. C’est également à cette époque où Monsieur Champsaur, alors directeur du CAUE 13 m’a proposé une mission autour du territoire de l’Agglopole Provence. Cette série est présentée sur ce site.
Dans la lignée de mes intérêts portés sur la frontière art/document… le service du patrimoine du conseil général de la Drôme me passa une commande sur les dix premiers sites classés par Mérimée pour une exposition au château de Suze la rousse. J’ai porté ensuite le même type de regard sur l’abbaye de Fonfroide dans le cadre de l’édition d’n livre collectif . Lors d’un séjour au Vietnam, j’ai réalisé le Portrait d’un pays communiste à l’heure de la globalisation. C’est en fait une suite d’images de paysage où se mêlent tradition, histoire récente et consumérisme de masse… influences mêlées le long des rizières du Nord. De mon rapport à l’espace, au document, au tableaux photographique sont nées des séries autour de grands chantiers chargés de sens. La renaissance du Château Borely et sa mutation en musée; et plus récemment une mission photographique autour de la création de la nouvelle médiathèque de Pertuis, construite en partie sur le site d’une ancienne église.
C ’est en 2014 que les éditions du Noyer m’ont convié à réaliser le volet Marseillais de leur collection de livres autour des villes : Marseille Vertical. En a découlé par la suite l’exposition Marseille Vertical, Published & Unpublished, mêlant des images du livre ainsi que des choix plus personnels. Aujourd’hui, photographe professionnel travaillant essentiellement dans les domaines de la photographie d’architecture et des musées d’une part, et artiste développant un travail plastique et conceptuel d’autre part, je n’ai de cesse de revenir à la photographie documentaire autour de la ville, le paysage et la ruralité.
Atlas Métropolitain — Bertet / Castelli / Pinard
Archipel de reliefs
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2011
- Commune•s : Allauch, Aubagne, Auriol, La Bouilladisse, Marseille, Massif de la Sainte-Baume, Montmorin, Saint-Antonin-sur-Bayon, Trets
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Bertet / Castelli / Pinard
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Atlas Métropolitain — Ayavou / Chaillan / Peyrard
Voies ferrées
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2011
- Commune•s : Arles, Châteauneuf-les-Martigues, Fos-sur-Mer, Gardanne, Istres, La Fare-les-Oliviers, Lavéra, Les Pennes-Mirabeau, Marseille, Martigues, Miramas, Peypin, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Roquevaire, Simiane-Collongue, Vitrolles
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Ayavou / Chaillan / Peyrard
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Sabine Massenet
Lire la ville
À propos de la série
« Suite à l’exposition collective organisée en 2014 par PCPI, « Sauf,…(territoires) » autour du GR13, au Centre d’art Fernand Léger de Port-de-Bouc, Jean-Luc Albert directeur de la Médiathèque de la ville me propose en 2016, de réaliser, toujours avec les habitants, un travail autour du livre et de la lecture. Je souhaite pour cette nouvelle commande, rencontrer un maximum de personnes dans tous les quartiers de la ville, interroger plus de femmes, souvent discrètes et peu présentes dans l’espace public, des jeunes et des enfants. Réaliser des images de la ville en lien avec leurs témoignages, ne pas livrer directement leurs portraits, mais donner la possibilité au spectateur de les imaginer comme on le fait à la lecture d’un roman, grâce aux retranscriptions de leurs témoignages, et aux images de la ville qui leur sont liées. Je rencontre plus de 150 personnes, les échanges sont parfois complexes, la lecture n’étant pas, comme me le dira un pêcheur, le sport favori des port-de-boucains. Je rencontre beaucoup d’illettrés ou d’enfants d’illettrés, de non-lecteurs, mais, comme le souligne bon-nombre de témoignages, le fait de ne pas lire n’est pas synonyme d’absence de culture. Je rencontre aussi de grand lecteurs, tout particulièrement les femmes et les enfants – je devrai pour cette dernière phrase utiliser l’écriture inclusive. Une chose me frappe : l’évocation très fréquente de la Bible et du Coran durant les entretiens menés dans les quartiers les plus déshérités de la ville. Ces textes religieux sont représentatifs de deux communautés, nord-africaine et gitane, très présentes à Port-de-Bouc. R. une femme d’une quarantaine d’années rencontrée au quartier Tassy livre une possible explication à la recrudescence du fait religieux dans une ville fondamentalement de gauche, communiste de surcroît : « Je suis de confession musulmane, ça, c’est quelque chose qui doit rester dans la sphère privée. Je ne l’affiche pas. Ma mère est arrivée à Port-de-Bouc quand elle avait 17 ans. On a une double culture qui nous a permis d’avancer ici. Je n’ai jamais ressenti d’exclusion et aujourd’hui j’ai du mal à comprendre pourquoi certains ont besoin d’afficher leur appartenance en tant que musulmans. Ici, on a une tradition de vivre ensemble, on n’oublie pas. Mais la nouvelle génération, c’est complètement différent. Ils sont au chômage, ils se sentent exclus et ils ont une grande ignorance de l’histoire. » J’avais pour la médiathèque Boris Vian réalisé des planches de textes et de photos qui venaient se glisser au milieu des livres, dans les espaces laissés vacants des étagères de la bibliothèque. Cette installation spécifique ne pouvant trouver sa place qu’en bibliothèque, j’ai modifié la série afin qu’elle puisse être vue dans un contexte classique d’exposition ou sur écran. Je la présente aujourd’hui par quartiers, secteurs de la ville correspondant aux sites où je rencontrais les personnes interrogées. » Sabine Massenet
- Année•s : 2016
- Commune•s : Port-de-Bouc
- Commanditaire•s : Conseil Général des Bouches-du-Rhône, Médiathèque Boris Vian, Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Ville de Port-de-Bouc
- © Sabine Massenet
Documentation :
Sabine Massenet_Lire la ville_Annexes_Inventaire (pdf)Sabine Massenet
Sabine Massenet est vidéaste. Elle vit et travaille à Paris. En 1997, après avoir travaillé différents médiums (terre, plâtre, photo) pour créer des installations auxquelles elle associait parfois des éléments narratifs, Sabine Massenet décide de se consacrer uniquement à la vidéo. Elle explore le portrait avec une ouverture sur le langage et sur la résonance des images dans la mémoire collective ou privée. Elle pratique également le recyclage d’images télévisuelles ou de cinéma, qu’elle remonte en se jouant des codes visuels propres à ces deux médiums. Elle obtient la bourse d’aide à l’art numérique de la SCAM 2003 pour 361° de bonheur, co-édition Incidences / Vidéochroniques. Elle crée aussi des vidéos de commande : pour le théâtre, pour la Maison Rimbaud à Charleville Mézières en 2005, pour la série « Image d’une œuvre » de l’IRCAM en 2019. Ses vidéos sont présentées régulièrement dans des festivals français et étrangers, centres d’art, musées. Des séances monographiques lui ont été consacrées en 2004 à la Cinémathèque Française, en 2005 au festival Némo et au Jeu de Paume, en 2009 au festival des Scénaristes à Bourges. Sa vidéo « Transports amoureux » est éditée dans le n°1 de la collection TALENTS. Elle réalise des séries photographiques tirées d’images de ses vidéos (« Tango », « Un peu plus loin le paradis », « Brûler la mer », « Fire », « J’entends rien »), ou des images réalisées sur le terrain (« Pentagone », « Lire la ville » et tout récemment « Covimmersive »). « Je ne me souviens plus », « Transport amoureux », « Last dance » et « Image trouvée » ont été acquises par le Fond d’Art Contemporain du Conseil Général de Seine-Saint-Denis. Le prix de l’œuvre d’art numérique de la SCAM lui est décerné en 2013, pour l’installation « Image trouvée ». « I am a seaman », film réalisé en 2016, a obtenu la bourse Brouillon d’un rêve de la SCAM et le soutien du G.R.E.C. Professeur d’arts visuels de la Ville de Paris, elle a enseigné auprès d’enfants dans des écoles élémentaires puis a travaillé dans les services éducatifs du Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Musée Zadkine et Bourdelle. Elle anime des ateliers vidéos pour Le Bal, la Terrasse, l’école du paysage de Blois…Elle crée en 2002 avec Christian et Véronique Barani l’association de diffusion de vidéos d’artistes est-ce une bonne nouvelle à laquelle elle participe jusqu’en 2007. Ses vidéos sont distribuées par Heure Exquise.
Christophe Galatry
Arcelor
À propos de la série
Série prise en en une saisie, durant une exploration autour des crassiers d’ArcelorMittal sur leur site de Fos-sur-Mer.
- Année•s : 2010
- Commune•s : Fos-sur-Mer
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Christophe Galatry / ADAGP Paris, 2020
Christophe Galatry
« Une approche sur la représentation photographique de territoires et la notion de paysages dans et autour de Marseille. Cette interprétation couvre différents spectres d’échelles, du plus intime et microscopique des points de vues au plus large et partagé par le plus grand nombre comme la représentation d’images satellites. A travers des lieux parfois très localisés, je questionne l’image photographique dans différentes situations spatiales, les matières et objets composants ces espaces ainsi que le statut de ceux-ci et leur forclusion par des barrières visuelles : le délaissé, l’oublie, l’abandon, mais aussi contraintes : oubli/révélation, semblable/différent, passage/infranchissement. » Christophe Galatry
Jacques Filiu
Marseille précisement
À propos de la série
« Vers les années 2008-2009, j’ai pris conscience tout d’abord de la possibilité de témoigner, avec un point de vue (harmonie des images, composition, colorimétrie), de la manière le plus neutre possible de la vie quotidienne, banale, de la ville et de ses habitants. Sachant que ce témoignage ne pourra qu’être partiel et subjectif car lié aux contraintes matérielles. J’ai également vu la possibilité d’ouvrir mes images à l’imaginaire des regardeurs, en recherchant des personnages en relation avec les décors les entourant (attitude des silhouettes, ambiance des décors). Au cours des années, j’essaye d’élargir le champ de mes promenades à l’ensemble de la ville, de trouver un point d’équilibre entre la photo de reportage et la photo plus poétique. Je voudrais arriver à faire sentir les différences d’ambiance entre grands quartiers de la ville. »
Jacques Filiu
- Année•s : 2008-2020
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Jacques Filiu
Documentation :
Jacques Filiu_Marseille précisément_Annexes_Inventaire (pdf)Jacques Filiu
Né à Alger en 1947, Jacques Filiu réside à Marseille depuis 1961. Il mène sa vie professionnelle dans les métiers de l’assurance, tandis qu’il pratique la photographie en amateur. En 1999, il adhère à l’association Phocal. Suite à trois stages photo à Arles entre 2003 et 2005, avec Jérôme Brezillon, Lise Sarfati et Jean-Christophe Béchet, il rencontre Bernard Plossu en 2008. Après l’arrêt de son activité professionnelle en 2009, il profite de son temps libre pour parcourir Marseille et créer un témoignage sur sa vie de tous les jours. En 2013, il a été commissaire de l’exposition collective « Marseille en scènes, 29 regards, 29 histoires » (coproduction avec l’association Phocal et Marseille Provence 2013). Actuellement, il poursuit l’exploration de cette ville.
Atlas Métropolitain — Luczak / Bublot
Littoral
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2012
- Commune•s : Berre-L'Étang, Fos-sur-Mer, Marseille, Port-Saint-Louis-du-Rhône, Salin-de-Giraud
- Commanditaire•s : ENSA-Marseille
- © Luczak / Bublot
Documentation :
Atlas Metropolitain_Annexes_Inventaire (pdf)Atlas Métropolitain
Biographie à venir.
Éric Bourret
Sainte-Victoire, la montagne de cristal
À propos de la série
Cette série n'a pas encore de descriptif.
- Année•s : 2013-2015
- Commune•s : Massif de la Sainte-Baume, Montagne Sainte-Victoire, Parc Naturel Régional des Alpilles
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Éric Bourret
Éric Bourret
Né en 1964 à Paris, Éric Bourret vit et travaille dans le Sud de la France et en Himalaya. Son oeuvre d’« artiste marcheur », s’inscrit dans la lignée des Land Artists anglais et des photographes-arpenteurs de paysages. Depuis le début des années 1990, Il parcourt le monde à pied, traversant tout horizon à toute altitude, effectuant des prises de vues photographiques qu’il nomme « expérience de la marche, expérience du visible ». Dans ces images, Éric Bourret exprime les transformations sensorielles et physiques profondes que provoque la marche. L’expérience du trajet parcouru exacerbe la perception et la réceptivité au paysage. Au cours de ses marches, de quelques jours à plusieurs mois, selon un protocole conceptuel précis qui détermine le nombre et les espacements des prises de vue, l’artiste superpose différentes vues du même paysage sur un seul négatif. Ces séquences intensifient et accélèrent l’imperceptible mouvement des strates géologiques et fige l’éphémère temporalité de l’homme. L’accident, l’imprévu sont assumés dans ce concept de saisies photographiques aléatoires. Elles témoignent d’une expérience subjective, ainsi qu’il le confie lui-même : « Je suis constitué des paysages que je traverse et qui me traversent. Pour moi, l’image photographique est un réceptacle de formes, d’énergie et de sens. » Cet éphéméride photographique désintègre la structure de l’image initiale et crée une autre réalité mouvante, sensible. L’image, née de ce « feuilleté temporel », est vibrante, oscillante, presque animée. Des séries plus factuelles insèrent date, lieu, durée, distance parcourue et transmettent ainsi le rythme et l’espace de ce carnet de marche. Depuis 1990, son travail a fait l’objet de nombreuses expositions et acquisitions dans les musées et Centres d’art, en Europe, aux États-Unis et en Afrique, notamment the Finnish Museum of Photography à Helsinki ; the Museum of Contemporary Art of Tamaulipas au Mexique ; le Musée d’Art Moderne et d’Art Contemporain de Nice ; le Musée Picasso à Antibes ; la Maison Européenne de la Photographie de Paris.En 2015-19, il a participé à plusieurs expositions : la 56e Biennale de Venise ; Joburg Contemporary African Art ; AKAA à Paris ; Start à la Saatchi Gallery de Londres ; Shenzhen Art Museum, Chine ; l’Espace de l’Art Concret, Mouans-Sartoux ; Sapar Contemporary, New-York ; Xie Zilong Art Museum, Chine.
Suzanne Hetzel
J’aime ce que je vois
À propos de la série
« Ce travail fait suite à une proposition du MuCEM, il a été accompagné par le Centre Social de Frais Vallon. Pour la composition montrée lors de l’exposition « J’aime les panorama », nous nous sommes basés sur les images réalisées il y a 23 ans, que nous avons souhaité ré-activer avec un groupe de six jeunes personnes habitant à Frais Vallon. Chaque participant de l’atelier, qui a duré sept mois, a photographié la cité selon ses connaissances intimes, ses souvenirs d’enfance ou des points de vue à partager avec le futur visiteur de musée. Aux vues larges du panorama de jadis s’ajoutent des vues serrées de détails et des intérieurs sont inclus dans la notion de panorama. Pour souligner que la notion de regard prend la place du point de vue, nous avons opté pour le format carré. Chaque image carrée vient tel un drapeau sur les images longues. » Suzanne Hetzel
Photographies : Suzanne Hetzel et Ouly Soumare, Kévin Abou Halid, Fally N’Diaye, Sabri Zouaghi, Camélia Traïkia, Abou Mroimana
Porté par le Centre Social de Frais Vallon, Marseille. Avec le soutien du MuCEM, Marseille.
- Année•s : 1992-2015
- Commune•s : Marseille
- Commanditaire•s : Travail personnel
- © Suzanne Hetzel / SAIF
Documentation :
Suzanne Hetzel_J’aime ce que je vois_Annexes_Inventaire (pdf)Suzanne Hetzel
« Je suis née en 1961 – 30 ans après Bernd Becher et 384 ans après Peter Paul Rubens – à Siegen en Westphalie. Les arts plastiques sont le plus important pilier de ma scolarité, que je décide de poursuivre par des études aux Beaux-Arts de Marseille. J’en sors en 1990 avec un DNSEP en arts visuels et un post-diplôme. La photographie devient mon médium privilégié pour des raisons de diffusion-circulation, de pratiques diversifiées et pour son ancrage dans une réalité immédiate. De projet en projet, j’explore notre façon d’habiter un lieu ou un territoire et les marques que celui-ci laisse en nous. Des documents et des objets sont apparus dans mes installations dès 2007. Aujourd’hui, pour réaliser une exposition, je compose avec les photographies (je vois mon fonds photographique comme un ensemble), les objets et l’architecture du lieu. L’écriture va de pair avec mon travail de photographie. J’apprécie sa capacité de transcrire la vitalité des conversations et des impressions, et de laisser une plus large place à la mémoire des personnes que je rencontre. Fréquemment, un livre-projet clôt un projet. » Suzanne Hetzel
Geoffroy Mathieu, Bertrand Stofleth
Paysages usagés, observatoire photographique du paysage depuis le GR2013
À propos de la série
L’Observatoire Photographique du Paysage (OPP) depuis le GR2013 est un observatoire photographique du paysage créé à l’initiative de Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth.Projet artistique de représentation de la Métropole Aix-Marseille Provence en construction, il documente ses usages, les frottements ville-nature et la grande richesse de ses paysages.Les 100 photographies sont réalisées en 2012 le long des 365 km du GR2013 encore non balisé et intègrent son tracé par un trait blanc parcourant l’image. Chaque année jusqu’en 2022, les artistes re-photographient 30 images et en confient 70 à des adoptants. Ce projet interroge le protocole institutionnel de la démarche des OPP et revisite les principes de sa méthodologie en inversant les rôles du commanditaire et du commandité, en considérant les images comme propositions d’analyse des enjeux territoriaux et paysagers de la métropole, et en intégrant un volet participatif dès la création du projet en invitant les usagers de la métropole à travailler avec les artistes.
- Année•s : 2013
- Commune•s : Aix-en-Provence, Marseille, Métropole Aix-Marseille-Provence
- Commanditaire•s : CNAP, MP2013
- © Geoffroy Mathieu & Bertrand Stofleth
Documentation :
Geffroy Mathieu & Bertrand Stofleth _Annexes_Inventaire (pdf)Geoffroy Mathieu, Bertrand Stofleth
Geoffroy Mathieu et Bertrand Stofleth, en parallèle de leur parcours artistique indépendant, travaillent ensemble à des projets de représentation des territoires sous la forme d’observatoire photographique du paysage (OPP). Depuis 2005, ils ont participé à la création de l’OPP du PNR des monts d’Ardèche (2005-2020) de l’OPP de la Communauté de commune de la Vallée de l’Hérault (2010-2013) et du PNR du Verdon (2018-2020). En 2012, de leur propre initiative et grâce au soutien d’une commande publique de photographie du CNAP et de Marseille Provence 13 Capitale Européenne de la culture, ils mettent en place le projet « Paysages usagés, Observatoire photographique du paysage depuis le GR2013 », projet artistique et collaboratif de représentation des paysages de la métropole Aix-Marseille-Provence. Le projet a participé à la mission FTL (France territoire Liquide) et reçu le soutien du FRAC par le biais d’une acquisition en 2017.